Libérez Mohamed et Abozar !

Ce dimanche 28 août, deux réfugiés protégés par le Collectif R ont été arrêtés. L’événement s’est déroulé en rentrant d’une course caritative, qui avait été annoncée et autorisée. Celle-ci était organisée pour protester contre les accords de Dublin les menaçant..

Alors que Mohamed et Abozar se dirigeaient vers le Refuge Mon-Gré, ils ont été interpellés. Habillés en civil, quatre policiers se sont saisis d’Abozar en pleine rue pendant que deux autres sortaient Mohamed de force du métro. Mohamed et Abozar sont passés devant la Justice de Paix ce matin. Mohamed a été transféré vers la prison administrative de Frambois, dans le canton de Genève. Abozar a été assigné à résidence au Sleep-in de Morges.

Nous dénonçons ces arrestations ciblées et sournoises qui visent deux personnes en danger dans leur pays. Nous sommes extrêmement inquiets pour eux et craignons pour leur vie en cas de renvoi. Nous dénonçons également ces arrestations qui représentent clairement une attaque des autorités vaudoise, du SPOP et de la police qui s’en prennent au Collectif R et au refuge.

En effet, grâce à son travail acharné auprès des personnes victimes des Accords Dublin, grâce à la protection qu’offre le Refuge et son réseau de parrainage, le Collectif R a empêché l’expulsion de près de 110 personnes dont la demande d’asile est à présent examinée en Suisse. Notre refuge est accueilli par la paroisse catholique du Sacré Cœur et son curé Gabriel Pittet, et bénéficie d’un large soutien populaire. Nous ne fléchirons pas devant la volonté des autorités de continuer à faire tourner la machine à renvois et continuerons à faire acte de résistance.

Nous exigeons la libération immédiate de Mohammed et Abozar, bien décidés à se battre pour rester sur le territoire suisse. Nous appelons toutes les personnes solidaires à marquer leur soutien au collectif R et à notre refuge en nous rejoignons pour une manif de nuit et de bruit ce soir à la place de l’Europe à 20h30, et demain mardi 30 août à 13h30 devant le Grand conseil vaudois.

Au-delà de la libération immédiate de Mohamed et Abozar, nous appelons également les autorités vaudoises à mettre un terme aux intimidations à l’encontre du Refuge, de ses habitants, et du Collectif R, et à mettre en œuvre une véritable politique d’accueil.